Affaire Total
Total fait de gros profits!...Nul n'en doute!...J'ai cependant la faiblesse de penser que ses employés, en grève actuellement, en profitent bien un peu. Alors lorsque je vois les leaders syndicaux, CGT en tête, s'exprimer, je m'interroge.
Ils exigent que leurs soit payé la journée de la Pentecôte, pendant laquelle ils ont travaillés...Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont une curieuse conception de la solidarité!...Accessoirement, j'espère qu'ils ont compris qu'il fallait nécessairement travailler un jour, jusque là chômé, si l'on voulait trouver les fonds supplémentaires nécessaires pour financer de nouvelles dépenses.
J'avoue que j'en veux un peu aux syndicats et en particulier aux syndicats les plus radicaux. Plus exactement j'en veux à leurs leaders, qui, avec une démagogie stupéfiante, abusent de la crédulité des gens qui les ont élus. Les leaders syndicaux sont des gens intelligents. Alors pourquoi s'acharnent ils à refuser l'évolution d'un système qui ne marche plus, tout simplement parce que le monde change et qu'il faut bien s'adapter. Contrairement à ce qu'ils essayent de faire croire, ils n'ont pas le monopole du social et portent une lourde responsabilité dans la dégradation de la situation économique de notre pays...et donc dans celle du niveau de vie des gens qu'ils prétendent défendre! Il y a quand même un certain nombre d'évidences qu'il convient de rappeler :
- Pour financer des mesures sociales il faut de l'argent et donc une économie florissante,
- Plus on travaille, plus on produit de la richesse (qu'ils essayent donc de démontrer le contraire),
- Plus les patrons (qui eux travaillent plus près de 70 heures par semaine que de 35h) se voient imposer de contraintes, moins ils osent entreprendre (Plus d'investissement, plus de développement, plus d'embauche!),
- Bien sur que la redistribution de la richesse pourrait être plus juste, mais le raisonnement qui consiste à prendre aux riches (qui, dans leur majorité, entreprennent, prennent les risques, créent les emplois et travaillent 70 heures par semaine ou plus) pour donner aux moins riches a ses limites. Tout le monde peut le comprendre!
Et il nous faut également nous interroger sur la réussite insolente de nos voisins d'outre-manche! Elle devrait interpeller nos leaders syndicaux!...Et surtout qu'ils ne se réfugient pas derrière l'argument du coût social de cette réussite!...Ce serait une injure aux électeurs de M. BLAIR, dont une majorité non négligeable appartiennent nécessairement (Une logique statistique!)à la population des "travailleurs" (Un terme dont je n'ai jamais compris la signification et qui respire l'exclusion à plein nez!).
Qu'est ce qui peut donc motiver nos leaders syndicaux et les conduire à s'arcquebouter sur un discours qui ne tient plus la route. Il y a je crois et avant tout une soif inextinguible de pouvoir. Ils ne sont pas les seuls, mais dans leur cas les conséquences sont tragiques!...Car un leader syndical, a le plaisir d'exercer un pouvoir (car c'est un plaisir...il suffit pour s'en convaincre de constater l'énergie que mettent ceux qui le détiennent pour le conserver). Mais il y a aussi la position sociale et les avantages matériels auxquels manifestement ils ne sont pas insensibles. Pour les conserver, il leurs faut être réélus. D'où sans doute cette débauche de gesticulation démagogique, par laquelle ils réclament moins de travail, plus de salaire et la conservation des "avantages acquis" (Une expression vide de sens...Rien n'est jamais acquis!).
J'espère sincèrement que les quelques syndiqués qui restent dans notre pays vont prendre conscience du degré de manipulation dont ils sont les victimes!...Une manipulation d'autant plus perverse qu'elle se fonde sur un discours à première vue plaisant : Priorité au social, partage de la richesse et solidarité. Sauf que la situation n'est pas celle que s'obstinent à nous décrire les leaders syndicaux qui tiennent à leur fond de commerce...
Je fais partie des cadres moyens...c'est à dire de cette tranche de population qui n'existe pas et que l'on entend pas. C'est normal...Ils ne sont pas des patrons et ils ne sont pas non plus des travailleurs!....Je suis comme tout le monde. Je préfèrerai travailler moins et gagner plus! Le problème, c'est que je n'y crois pas!
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