En espèrant que ma maîtrise de l'informatique me permettra de joindre deux fichiers dont le contenu donne à réfléchir, à mon sens, lorsque l'on s'affiche comme un anti-CPE primaire...
Lettre ouverte
aux jeunes
Vous avez raison : le C
PE allonge la période de précarité de la période d'essai, bien plus qu'un C
DI, pour lequel la période d'essai est de un à six mois selon les emplois.
Vous avez raison : quelques grands groupes pourraient abuser du C
PE. Effectivement, pour ceux là, vous seriez corvéables pendant deux ans. C
e sont aussi ceux qui ne vous embaucheraient pas en C
DI.
Mais vous vous trompez de combat .... votre problème n'est pas la précarité allongée de la période d'essai, votre problème est triple :
· Vous allez devoir rembourser une dette nationale de 1 400 milliards d'euros, et probablement plus d'ici là, dès que vous commencerez à travailler.
· Vous allez devoir payer les retraites de ceux qui ont fait la majeure partie de cette dette et qui ont creusé le déficit budgétaire.
· Vous allez arriver dans une France dans laquelle restent quelques emplois et peu de travail. Tous les jours, de plus en plus de travail est exporté, vers des contrées dans lesquelles le droit du travail est plus souple que dans notre beau pays. C
'est peut-être injuste, mais vous n'y pouvez rien. C
ela s'appelle la « compétitivité ».
C
a va être dur, très dur. Vous allez payer des impôts monstrueux, et cotiser à fonds perdus pour les retraites. Si vous êtes malins, vous partirez là où il y a du travail, et vous constaterez rétrospectivement que la fameuse « précarité » est partout sauf là où il y a beaucoup de travail.
Vous voulez des assurances et des certitudes ? En voici quelques unes :
1. Vous allez mourir, un jour. La Vie
est précaire. Le gouvernement n'y peut rien.
2. Personne, ni un gouvernement, ni une administration, ne peut obliger un employeur à embaucher.
3. Tous les plans d'incitation à la création d'emplois depuis 1975 ont fait les choux gras des indélicats et ont coûté plus qu'ils ne rapportaient à la collectivité.
4. Les employeurs (« les patrons » comme l'on dit), sont de moins en moins nombreux (ce qui explique notamment qu'il y ait moins d'emplois, tout se
tient !). Pour une raison simple : Imaginez-vous devenir employeur ou patron ? Non bien sûr, parce qu'alors vous seriez d'accord avec l'introduction d'une plus grande flexibilité dans le droit du travail.
5. Si malgré tout vous devenez employeur dans quelques années :
· vous devrez mettre vos biens personnels en garantie des emprunts bancaires que vous devrez contracter pour les investissements nécessaires au fonctionnement de votre entreprise.
· vous n'aurez droit à aucune protection sociale sur l'emploi,
· vous n'aurez pas droit au chômage,
· vous ne pourrez pas réduire votre effectif si votre chiffre d'affaire baisse, · vous devrez assurer totalement le règlement des salaires de vos collaborateurs, quoi qu'il se passe,
· vous devrez payer sans retard toutes les innombrables charges sociales afférentes aux salaires.
6. Plus le droit du travail est rigide, plus le nombre d'emplois est réduit. Imaginez que vous n'ayez pas le droit de divorcer ou de mettre fin à un concubinage. Est-ce que vous vous marieriez ? Est-ce que vous choisiriez de vivre avec quelqu'un ?
7. C
'est vous qui serez la « France
active » demain, et vous aurez alors à constituer l'économie du pays. Il vous faudra travailler, créer de la richesse, la partager équitablement, et « assurer l'avenir » de vos enfants.
8. Encore un effort et le C
PE sautera. Vous aurez gagné la bataille qui vous fera perdre la compétition économique, car elle est mondiale, pas Française.
Malgré tout cela, les chefs d'entreprises de PME (eux-mêmes ex-chômeurs, ex-RMIstes, ex-salariés, ex-étudiants, ...) s'acharnent au quotidien à investir, à créer des emplois, de la richesse ....
Aujourd'hui, 85% des salariés du secteur privé sont employés dans des PME de moins de 50 salariés qui n'ont rien à voir avec le C
AC
40.
Nous vous invitons à nous rencontrer, à venir visiter nos entreprises, vous verrez que la réalité est bien loin du discours qui vous est tenu.
ou encore...
Lors d'un discours prononcé dans un lycée de Californie, Bill Gates aurait évoqué onze règles de vie qui ne sont pas enseignées à l'école, mais qui seront précieuses « dans la vraie vie » :
1. La vie est injuste: autant t'y faire maintenant !
2. Le monde se fiche que tu te sentes bien dans ta peau. Le monde attend que tu fasses tes preuves. Tu te sentiras bien dans ta peau APRES.
3. Non, tu ne gagneras pas beaucoup d'argent dès ta sortie de l'école. Tu ne deviendras directeur de société avec un téléphone dans ta voiture que quand tu l'auras mérité.
4. Si tu trouves que tes profs sont durs, attends d'avoir un patron.
5. Les petits boulots ne sont pas dégradants. Tes grands-parents appelaient ça autrement : ils appelaient ça « se créer des occasions ».
6. Si tu te plantes, ce n'est pas la faute de tes parents. Alors, arrête de geindre et tire la leçon de tes erreurs.
7. Avant ta naissance, tes parents étaient moins barbants qu'aujourd'hui. Ils sont devenus comme ça en payant tes factures, en faisant ta lessive et en t'écoutant raconter combien tu es cool. Alors, avant d'aller sauver la forêt tropicale ravagée par les parasites de la génération de tes parents, commence par ranger ta chambre.
8. Il n'y a peut-être plus de perdants et de gagnants à l'école, mais dans la vie OUI !!! Dans certaines écoles, on passe toujours « quand même ». On te donne même la possibilité de refaire les interrogations jusqu'à ce que tu « aies juste ». Ceci ne ressemble en RIEN à la vraie vie.
9. La vie n'est pas divisée en semestres. Tu n'as pas congé pendant tout l'été et très peu d'employeurs ont envie de t'aider à trouver ta voie.
Trouve-toi tout seul pendant tes loisirs.
10. La télévision, ce n'est PAS la vraie vie. Dans la vraie vie, les gens doivent quitter la cafétéria pour aller à des vrais boulots.
11. A l'école, sois sympa avec le mec pas cool qui passe son temps à bosser. Il y a beaucoup de chances qu'un jour tu doives travailler pour lui.