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pensées en vrac

16 septembre 2007

Reprise de contact

Bonjour,

Après quelques mois de silence pendant lesquels j'ai déménagé pour cause de mutation professionnelle, je reprends contact, près à commenter si nécessaire l'actualité ou à discuter sur les problèmes de société. Parallèlement, je commence une recherche d'emploi, ce qui ne sera pas simple, compte tenu de mon âge respectable (55 ans!). Mais, pour l'instant en bonne condition physique, ayant besoin de travailler pour mon épanouissement personnel, il va bien falloir que je me démène!

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3 mai 2006

De monsieur Luc Ferry

Je ne résiste pas à l'envie de faire profiter à d'éventuels lecteurs (force est de constater qu'ils ne "se bousculent pas au portillon"!) de quelques pensées volées dans l'un de ses interviews (Quotidien "Aujourd'hui en France" du dimanche 30 avril 2006) à propos de la sortie de son ouvrage "Apprendre à vivre", à monsieur Luc Ferry, ministre malheureux, mais incontestablement philosophe éclairé.

Je le fais sans logique précise, tant elles me paraissent, même prises isolément, riche d'enseignements. Moi qui n'étais pas un adepte de la philosophie, jamais je n'aurais pensé qu'un jour je pourrais m'y intéresser. Afin de replacer cet ouvrage dans son contexte, je me dois de préciser qu'il s'agit d'un traité "à l'usage des jeunes générations", précisemment celles qui récemment se sont laissées bercées par le chant des sirènes de l'UNEF.

-  "L'une des grandes finalités de la vie humaine, c'est d'arriver à surmonter les peurs. Il y a des peurs physiques, sociales, psychologiques - du noir, des arraignées, de l'avion. Et puis il y a la mort, la plus grande des peurs..."

- "Depuis trente ans, depuis la naissance de l'écologie, on assiste à une véritable prolifération des peurs. On a peur de tout : de la vitesse, du poulet, de l'alcool, du tabac, du sexe, de l'effet de serre, de la mondialisation, de l'Europe, des OGM, de la côte de boeuf...La peur a toujours existé, mais la grande nouveauté c'est qu'il ne s'agit plus, comme quand j'étais petit, d'un sentiment honteux que l'on doit surmonter. Au contraire, elle peut être vécue de façon positive, affichable. Et celà on le doit à l'écologie contemporaine, qui a voulu faire de la peur un facteur de sagesse. Cette peur, une partie de la jeunesse l'incarne aujourd'hui, plus qu'aucune autre génération".

- "Dans le passé les mouvements révolutionnaires étaient audacieux, le risque était valorisé. Se révolter contre l'ordre établi, c'était chercher à innnover. Depuis quelques années, les mobilisations de la jeunesse visent à préserver l'existant : en 2003, l'UNEF a manifesté sur le thème "touche pas à ma retraite", thème qui aurait fait hurler de rire en 68!".

- La crise du CPE ne m'a pas choqué. Mais soyons sérieux, avoir 20 ans en 1914, en 1939 ou même dans les années 1950 pendant la guerre d'Algérie, était ce vraiment plus facile et plus rassurant qu'aujourd'hui? Etre jeune en 2006 à Bombay, à Alger ou à Bagdad, est ce le pied?"

- "Malgré tous les défauts qu'on lui prête, la société française offre une formation à tous les jeunes jusqu'à 16 ans. En trente ans de professorat, je n'ai jamais vu un étudiant qui voulait travailler ne pas s'en sortir. Jamais! Celà ne veut pas dire qu'il ne faut pas aider les plus démunis. Mais leurs répéter qu'il n'y a aucun moyen de s'en tirer, que l'Univers dans lequel ils entrent est "pourri" est une très mauvaise pédagogie...Je déteste le discours anti-jeunes. Mais ce que je supporte encore moins, c'est le discours jeuniste...On s'est mis à genoux devant les jeunes, devant leur "magnifique conscience politique", alors que ce mouvement aura essentiellement exprimé la colère et la peur".

- "Depuis 1789, notre culture politique reste marquée plus qu'aucune autre, par le couple Révolution - Contre-Révolution. Nos débats sont terriblement dogmatiques, parfois haineux, toujours agressifs...Dans la France actuelle, je suis frappé de retrouver deux discours durs : ATTAC d'un côté et le FN de l'autre. Au milieu, c'est le marais, la majorité silencieuse...".

- "Même pour les plus jeunes, il est à la limite plus sexy d'aller voir chez ATTAC, voire au Front National que de s'inscrire dans le sillage d'un ROCARD, d'un DELORS ou d'un BARRE. C'est frappant de constater à quel point ces personnalités, que tout le monde respecte, n'ont aucun héritier. ..Le problème de notre pays c'est que l'homme de gauche est de mauvaise foi et l'homme de droite aveugle".

- "En me confiant le ministère de l'Education, c'est comme si l'on m'avait donné un cheval magnifique. Je voulais aller quelque part avec lui, mais je me suis rendu compte que le jeu c'était le rodéo. Le but n'était pas d'avancer, mais de rester sur la bête le plus longtemps possible".

- "La vérité c'est que les ministères se sont transformés à 150% en agence de communication. Ce n'est rien d'autre et surtout pas de l'action...".

10 avril 2006

L'abrogation du CPE : Une victoire?

Tout dépend pour qui!... Pour M. HOLLANDE et ses amis socialistes, sûrement...Et sans surprise. M. Bruno JULLIARD, président de l'UNEF, ce mouvement "démocratique" estudiantin, est fils de socialistes convaincus et élevé depuis sa plus tendre enfance dans le culte du syndicalisme militant. Il est fort probable qu'il ait été instrumentalisé ou qu'il ait contribué à l'instrumentalisation des adhérents de son mouvement!

Pour les syndicats, "ultra-minoritaires", c'est également une victoire!...Eux qui recherchent un second souffle devant l'hémorragie de leurs adhérents et qui ont un besoin important de crédibilité pour tenter de faire survivre leur fond de commerce, ce désordre télécommandé est "pain béni"!

Pour les quelques lycéens pour qui les examens ne représentent pas une priorité (Les meilleurs?), c'est également une victoire, mais remporté peut être un peu trop vite...Sinon pourquoi chercher d'autres raisons pour redescendre dans la rue?

Bref à l'image du non à la constitution européenne, ce non au CPE est hétéroclite, rassemblant en vrac et l'espace d'un moment, 2 700 000 opposants dont des politiques en "grandes manoeuvres présidentielles", des syndicats prêts à saisir toutes les opportunités pour donner le sentiment qu'ils existent, des étudiants nostalgiques de 1968 et quelques lycéens, quelques fois très très jeunes, dont certains se demandent encore ce qu'ils étaient venus faire dans cette galère.

L'inconvénient, c'est que l'abrogation du CPE c'est aussi la défaite de 27 millions de français qui ne se sont pas exprimés, la défaite de la démocratie dont les règles de fonctionnement sont encore une fois bafouées et enfin et surtout la défaite des 450 000 jeunes de moins de 26 ans, peu qualifiés et en recherche d'emploi, directement concernés!

Quelle mascarade et quel gâchis!...En espèrant qu'il ne fera pas le lit des extrêmes!...Réponse en 2007!

7 avril 2006

Encore et toujours du CPE

En espèrant que ma maîtrise de l'informatique me permettra de joindre deux fichiers dont le contenu donne à réfléchir, à mon sens, lorsque l'on s'affiche comme un anti-CPE primaire...

Lettre ouverte

aux jeunes

Vous avez raison : le

C

PE allonge la période de précarité de la période d'essai, bien plus qu'un

C

DI, pour lequel la période d'essai est de un à six mois selon les emplois.

Vous avez raison : quelques grands groupes pourraient abuser du

C

PE. Effectivement, pour ceux là, vous seriez corvéables pendant deux ans.

C

e sont aussi ceux qui ne vous embaucheraient pas en

C

DI.

Mais vous vous trompez de combat .... votre problème n'est pas la précarité allongée de la période d'essai, votre problème est triple :

· Vous allez devoir rembourser une dette nationale de 1 400 milliards d'euros, et probablement plus d'ici là, dès que vous commencerez à travailler.

· Vous allez devoir payer les retraites de ceux qui ont fait la majeure partie de cette dette et qui ont creusé le déficit budgétaire.

· Vous allez arriver dans une France dans laquelle restent quelques emplois et peu de travail. Tous les jours, de plus en plus de travail est exporté, vers des contrées dans lesquelles le droit du travail est plus souple que dans notre beau pays.

C

'est peut-être injuste, mais vous n'y pouvez rien.

C

ela s'appelle la « compétitivité ».

C

a va être dur, très dur. Vous allez payer des impôts monstrueux, et cotiser à fonds perdus pour les retraites. Si vous êtes malins, vous partirez là où il y a du travail, et vous constaterez rétrospectivement que la fameuse « précarité » est partout sauf là où il y a beaucoup de travail.

Vous voulez des assurances et des certitudes ? En voici quelques unes :

1. Vous allez mourir, un jour.

La Vie

est précaire. Le gouvernement n'y peut rien.

2. Personne, ni un gouvernement, ni une administration, ne peut obliger un employeur à embaucher.

3. Tous les plans d'incitation à la création d'emplois depuis 1975 ont fait les choux gras des indélicats et ont coûté plus qu'ils ne rapportaient à la collectivité.

4. Les employeurs (« les patrons » comme l'on dit), sont de moins en moins nombreux (ce qui explique notamment qu'il y ait moins d'emplois, tout se
tient !). Pour une raison simple : Imaginez-vous devenir employeur ou patron ? Non bien sûr, parce qu'alors vous seriez d'accord avec l'introduction d'une plus grande flexibilité dans le droit du travail.

5. Si malgré tout vous devenez employeur dans quelques années :

· vous devrez mettre vos biens personnels en garantie des emprunts bancaires que vous devrez contracter pour les investissements nécessaires au fonctionnement de votre entreprise.

· vous n'aurez droit à aucune protection sociale sur l'emploi,

· vous n'aurez pas droit au chômage,

· vous ne pourrez pas réduire votre effectif si votre chiffre d'affaire baisse, · vous devrez assurer totalement le règlement des salaires de vos collaborateurs, quoi qu'il se passe,

· vous devrez payer sans retard toutes les innombrables charges sociales afférentes aux salaires.

6. Plus le droit du travail est rigide, plus le nombre d'emplois est réduit. Imaginez que vous n'ayez pas le droit de divorcer ou de mettre fin à un concubinage. Est-ce que vous vous marieriez ? Est-ce que vous choisiriez de vivre avec quelqu'un ?

7.

C

'est vous qui serez

la « France

active » demain, et vous aurez alors à constituer l'économie du pays. Il vous faudra travailler, créer de la richesse, la partager équitablement, et « assurer l'avenir » de vos enfants.

8. Encore un effort et le

C

PE sautera. Vous aurez gagné la bataille qui vous fera perdre la compétition économique, car elle est mondiale, pas Française.

Malgré tout cela, les chefs d'entreprises de PME (eux-mêmes ex-chômeurs, ex-RMIstes, ex-salariés, ex-étudiants, ...) s'acharnent au quotidien à investir, à créer des emplois, de la richesse ....

Aujourd'hui, 85% des salariés du secteur privé sont employés dans des PME de moins de 50 salariés qui n'ont rien à voir avec le

C

A

C

40.

Nous vous invitons à nous rencontrer, à venir visiter nos entreprises, vous verrez que la réalité est bien loin du discours qui vous est tenu.

ou encore...

Lors d'un discours prononcé dans un lycée de Californie, Bill Gates aurait évoqué onze règles de vie qui ne sont pas enseignées à l'école, mais qui seront précieuses « dans la vraie vie » :

1. La vie est injuste: autant t'y faire maintenant !
2. Le monde se fiche que tu te sentes bien dans ta peau. Le monde attend que tu fasses tes preuves. Tu te sentiras bien dans ta peau APRES.
3. Non, tu ne gagneras pas beaucoup d'argent dès ta sortie de l'école. Tu ne deviendras directeur de société avec un téléphone dans ta voiture que quand tu l'auras mérité.
4. Si tu trouves que tes profs sont durs, attends d'avoir un patron.
5. Les petits boulots ne sont pas dégradants. Tes grands-parents appelaient ça autrement : ils appelaient ça « se créer des occasions ».
6. Si tu te plantes, ce n'est pas la faute de tes parents. Alors, arrête de geindre et tire la leçon de tes erreurs.
7. Avant ta naissance, tes parents étaient moins barbants qu'aujourd'hui. Ils sont devenus comme ça en payant tes factures, en faisant ta lessive et en t'écoutant raconter combien tu es cool. Alors, avant d'aller sauver la forêt tropicale ravagée par les parasites de la génération de tes parents, commence par ranger ta chambre.
8. Il n'y a peut-être plus de perdants et de gagnants à l'école, mais dans la vie OUI !!! Dans certaines écoles, on passe toujours « quand même ». On te donne même la possibilité de refaire les interrogations jusqu'à ce que tu « aies juste ». Ceci ne ressemble en RIEN à la vraie vie.
9. La vie n'est pas divisée en semestres. Tu n'as pas congé pendant tout l'été et très peu d'employeurs ont envie de t'aider à trouver ta voie.
Trouve-toi tout seul pendant tes loisirs.
10. La télévision, ce n'est PAS la vraie vie. Dans la vraie vie, les gens doivent quitter la cafétéria pour aller à des vrais boulots.
11. A l'école, sois sympa avec le mec pas cool qui passe son temps à bosser. Il y a beaucoup de chances qu'un jour tu doives travailler pour lui.

3 avril 2006

De la promulgation de la loi sur le CPE

Sous toute réserve!...Mais si je me plante, n'hésitez pas à me le faire savoir! Je n'aimerais pas "mourrir idiot!!

Le Président de la République a promulgué la loi sur le CPE et proposé en même temps d'en revoir le contenu!...Il est évident qu'il eut été préférable d'éviter d'en arriver là. 

L'opposition, les syndicats et les media ont bien évidemment critiqué cette attitude "incompréhensible", l'assimilant à une fuite en avant et à une provocation!... Il se trouve que le CPE ne fait l'objet que de l'article 8 de la loi sur "l'égalité des chances" qui en comporte de nombreux autres.  Il était effectivement possible de renvoyer la loi, soit dit en passant votée en l'état par une assemblée légitimement élue, devant le parlement. Mais dans ce cas, rien n'empêchait l'opposition de mener une guerre d'amendements tous azimuths susceptible de retarder, voire de bloquer son adoption, non seulement sur l'article 8, mais éventuellement sur les autres, tout en entretenant la confusion sur la volonté du gouvernement de revoir l'article 8 . Par ailleurs personne n'aurait compris une seconde utilisation du 49.3 par le 1er Ministre.

En la promulguant et en proposant une ré-écriture du seul article 8, le Président de la République applique une procédure tout ce qu'il y a de plus légale permettant sa mise en application immédiate ..Mais le contraignant à demander aux chefs d'entreprise de surseoir à celle de l'article8!  Que l'UNEF et les lycéens aient des difficultés à saisir ce genre de subtilité n'est pas surprenant! Mais que les politiques de l'opposition entretiennent "un flou artistique" sur ce sujet est plus étonnant!...

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1 avril 2006

Encore le CPE

Ne maîtrisant qu'assez mal l'informatique, je vais tenter d'insérer un fichier. Il s'agit d'un plaidoyer pour le CPE. Donn_es_CPE2.doc

Si quelqu'un est capable, sur la base de ce document, de me fournir une contre-argumentation, je suis preneur!...Il doit bien y avoir une raison pour que les gens manifestent!

31 mars 2006

La sécurité de l'emploi

Le reproche principal fait au CPE serait qu'il institutionnaliserait la précarité!...Ce que souhaite "les jeunes" qui sont dans la rue, c'est la sécurité de l'emploi! Moi qui fait partie d'une génération qui lorsqu'elle avait leur âge ne connaissait pas le chômage, je peux les comprendre!...Sauf qu'ils doivent savoir que c'est un choix de société très particulier. Ceux qui aujourd'hui ont la sécurité de l'emploi sont les fonctionnaires. Réclamer à un gouvernement la sécurité de l'emploi, c'est tout simplement lui demander de nationaliser l'outil de production du pays et d'instaurer le collectivisme. Ce modèle de société a existé et malheureusement ne semble pas avoir fait le bonheur de ceux qui l'ont connu!

Peut être souhaitent ils que le gouvernement impose aux patrons des contrats de travail fondés sur la sécurité de l'emploi. Si c'est le cas ils devraient facilement comprendre que c'est impossible. Le patron de PME- PMI (98% des entreprises françaises) est celui qui prend tous les risques (C'est aussi généralement, soit dit en passant celui qui travaille le plus). Il vit en permanence, surtout par les temps qui courrent, dans la crainte du lendemain. Comment pourrait il garantir à ses employés la sécurité de l'emploi? Par ailleurs, imaginons qu'il embauche par mégarde un mauvais employé. Pourquoi serait il contraint de le garder?

La fonction publique est à l'image du privé. Dans ses rangs se trouvent des bons...et des moins bons! La grande différence c'est qu'au sein de la fonction publique le moins bon, si il est futé et sait "jusqu'où ne pas aller trop loin" peut parfaitement durer. Il est toujours extrêmement difficile de prouver, notamment dans l'administration, qu'un employé est un mauvais employé! Ajoutez y un avancement à l'ancienneté, des mutations aux mains des syndicats et vous pourrez comprendre que ce monde du travail reste très particulier.

D'ailleurs nous voyons bien que ceux qui descendent dans la rue, n'ont soit aucune connaissance, soit une connaissance de fonctionnaire du monde du travail. Lorsque vous êtes un patron, vous savez pertinemment que ce qui fait la force de votre entreprise c'est son potentiel humain! Vous vous appliquez à instaurer un climat de confiance et vous vous attachez à ceux qui travaillent pour vous. Peut être que cette dimension, la plus enrichissante dans le monde du travail, échappe un peu aux professionnels du syndicalisme pour lesquels tous les patrons sont des "salauds" et tous les employés de "braves gens exploités".

30 mars 2006

Le véritable enjeu

Je pense très sincèrement qu'au travers de l'affaire du CPE il ne faut pas se tromper d'enjeu. Le CPE n'est évidemment qu'un prétexte à mobilisation, habilement saisi par des professionnels de la mobilisation, dont il reste à prouver qu'ils représentent une majorité de français! Il n'est qu'un prétexte, tout simplement parce qu'il n'est qu'un contrat de travail parmi d'autres et que ce qu'une loi a fait, une loi peut le défaire!...Non, je crois que le véritable enjeu est bien la Démocratie!

Le président de l'UNEF et ses amis, les syndicats de fonctionnaires (1) ont légitimement le droit de manifester leur opposition à ce projet de loi. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils ne s'en sont pas privés! Mais ils n'ont pas le droit de bloquer le fonctionnement des institutions, sauf à remettre ouvertement en cause les principes démocratiques. Cette loi a été votée par un parlement légitimement élu. Si elle ne leurs plaît pas, ils peuvent sanctionner le parlement qui en est à l'origine en votant pour l'opposition. Fort de cette majorité de Français qu'ils prétendent représenter, ils devraient l'emporter haut la main! La proximité des prochaines élections majeures leurs en donne l'occasion, vraisemblablement avant même que les décrets d'application de la loi qu'ils contestent n'aient pu entrer en vigueur!

Alors pourquoi refusent ils d'affronter le verdict des urnes? La question reste posée!

(1) Je ne cite pas les lycéens. Ils sont des citoyens en devenir, mais ne le serons vraiment que lorsqu'ils auront le droit de vote.

29 mars 2006

Lettre ouverte à M. RUQUIER

Désolé monsieur RUQUIER, mais je vais encore me permettre de critiquer votre dernière émission. Vous vous consolerez en vous disant que si je la critique, c'est que je la regarde et c'est vrai!...Je confirme cependant que vous et vos chroniqueurs n'êtes jamais aussi bons que lorsque vous vous cantonnez à votre domaine de compétence qui reste celui de "l'amusement public". Mais évitez de grâce de commenter les sujets de société. Vous et vos amis n'êtes pas armés pour le faire correctement parce que manifestement votre culture sur ces problèmes se limite à quelques idées stéréotypées, peut-être efficaces politiquement, mais sans grand intérêt au plan du fond. Sur l'émission de ce soir...

Concernant votre culture "politiquement correcte" que vous partagez avec vos amis, ce qui frappe lorsque vous l'étalez (il s'agissait ce soir de commentaires sur le CPE), c'est que vous donnez le sentiment d'être convaincu. Et je crois que c'est le cas. Comme tous ceux qui s'en satisfont, vous paraissez totalement victime d'un phénomène d'auto-suggestion généré par ces sempiternelles théories "post-soixante huitardes", presque devenues conventionnelles à force d'être annonées... Parfaitement relayées par des syndicats vieillissants, ne représentant plus qu'une minorité cramponnée à ses avantages acquis, mais également par une frange de simili-intellectuels ayant habilement "squattés" une partie des média, elles sont non seulement nuisibles, mais révêlent un décalage complet avec la réalité du terrain. Ce phénomène est bien entendu entretenu par les images récentes des manifestations, qui vous conforte dans votre conviction. Encore une fois, c'est étonnant que vous ne vous posiez pas la question de savoir ce que pensent les 27 millions de français, en âge d'avoir une opinion au moins aussi éclairée que la votre, sur le CPE. Mais vous les ignorez superbement, vous et vos quelques amis, pensant naïvement qu'il convient de les classer dans la catégorie des "moutons" et leurs préférant les 2 700 000 fonctionnaires, étudiants syndiqués et lycéens tout aussi syndiqués (ou en mal d'école buissonière?).

Sur un tout autre registre, vous avez accueilli ce soir une employée de l'ANPE, auteur d'un livre sur les réalités cachées de l'organisme pour lequel elle travaille. Soit dit en passant, ce livre tombe à point nommé et aurait pu révêler une conscience professionnelle et un courage peu communs, si cette jeune femme ne nous avait pas honnêtement avoué son adhésion récente à un syndicat. Je ne suis, pas plus que vous, un spécialiste du problème de la catégorisation des chômeurs. Mais vos commentaires et ce qui est plus grave, ceux de cette dame, démontrent de façon éclatante la superficialité de votre analyse. La première catégorie de chômeurs, nous disait elle, regroupe les demandeurs d'un emploi en CDI. Ne sont classés qu'en seconde catégorie, les chômeurs en recherche d'un emploi à temps partiel. Et vous vous étonnez de cette catégorisation, sans fondement selon vous, et ne visant qu'à tronquer les statistiques! Alors je vous pose le problème autrement. Le gouvernement a un souci. Lutter contre le chômage, dans un contexte général de pénurie d'emploi afin d'offrir au maximum de français une source de revenus susceptible de lui permettre de vivre.  Comme vous, comme moi et comme tout le monde, il n'a pas nécessairement les moyens de tout faire et donc se fixe des priorités. Pour ce faire et dans le cas qui nous intéresse, il décide de donner la priorité à un chômeur à la recherche d'un CDI plutôt qu'à la recherche d'un temps partiel, partant du principe (dont il a sûrement pris soin de vérifier le bien fondé) que la satisfaction du besoin du premier est plus urgente que celle du second. Est ce vraiment anormal?

Vous voyez bien. Votre approche du problème et celle de vos amis est simpliste. Vous vous contentez de dénoncer un traitement inégalitaire du chômage. Dans l'absolu vous avez raison mais replacée dans son contexte votre affirmation ne tient pas la route! J'ose espérer que vous êtes victime de l'auto-suggestion que j'évoquais et que vous n'agissez pas en connaissance de cause, comme savent si bien le faire les professionnels de la revendication que sont les syndicats. Le plus inadmissible c'est qu'ils le font pour défendre des intérêts partisans et la plupart du temps au mépris de la cause qu'ils prétendent soutenir.

Et pour terminer, deux autres petites remarques...Pardonnez moi d'abuser!...Vous ne pouvez pas savoir le plaisir qu'il y a à pouvoir s'exprimer dans la dictature intellectuelle ambiante. Bien sûr personne  ou pas grand monde ne me lit. Mais qu'importe, il y a au moins moi!

1. Rappelez vous que "c'est l'excellence qui doit faire la notoriété". Le problème de la télévision c'est qu'elle peut laisser croire que c'est l'inverse!

2. Comment se fait il que les plus grands détracteurs du gouvernement soient précisemment ceux qui travaillent pour lui? Et vous concernant, ayez l'honnêteté de reconnaître que ce gouvernement que vous critiquez tant, ouvertement et sur une chaîne publique, fait preuve d'une tolérance exmplaire.

3. Enfin, lorsque je vois le mépris  dont vous êtes capable de faire preuve vis à vis de Steevy (j'espère ne pas écorcher l'orthographe de son prénom), vous appliquant à rappeler aux auditeurs la modestie de ses origines "télévisuelles" (Le Loft) et à railler chaque fois que possible son manque de culture, vous m'écoeurez. Posez vous la question de savoir pourquoi ce jeune homme, qui n'aurait pour lui que son bon sens, vient d'adhérer à un parti de droite!

28 mars 2006

Faut il se fier aux apparences?

Des images impressionnantes de foules déferlant dans les rues pour rejeter le CPE se succèdent sur le petit écran! De quoi douter de vos convictions, lorsque comme moi, vous avez le coeur à droite tentant de justifier votre position au travers d'idées simples, voire simplistes, du style "La proportion de c..s chez les patrons est, au mieux, statistiquement la même que celle observée chez les employés" ou "plus je travaille, plus je m'enrichis" ou encore "Un politique ne peut, par ambition personnelle, vouloir coûte que coûte  imposer une décision impopulaire". Mais je lutte contre cette inclinaison naturelle m'accordant à reconnaître que le libéralisme débridé, symbolisé par ces multinationales (2% des entreprises françaises) annonçant triomphalement leurs bénéfices records et simultanément leur prochain plan de licenciement, est inquiétant!

Mais revenons à nos moutons. 2 700 000 manifestants anti CPE (chiffres des organisations syndicales) c'est impressionnant! Celà justifierait selon certains observateurs, dont madame Ségolène ROYAL, le retrait d'une loi votée, conformément à nos institutions, par une assemblée de Représentants du Peuple, légitimement élus. Je pense que tout un chacun est d'accord pour reconnaître que ceux qui sont dans la rue sont vraisemblablement des mécontents. Nous sommes soixante millions en France, dont approximativement 30 millions "d'adultes". Pourquoi les voix de 8 à 10% des français en âge de s'exprimer "vaudraient plus" que celles des 90 à 92% qui ont choisis de se taire?  Peut être se taisent ils, parce que sans être "pour" le CPE, ils ne sont pas franchement "contre" où au minimum estiment que le dispositif mérite d'être testé, tant la situation de notre pays dans le domaine de l'emploi des jeunes est catastrophique. La question mérite d'être posée!

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